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Retour sur la chronique mémorielle – Boucau en Noir & Blanc et en Couleurs du 15 avril 2023

Quand le soleil éclaire joliment le Noir et Blanc et les Couleurs de l’évocation de l’histoire de Boucau !

Ce samedi 15 avril 2023, ce sont plus de quatre-vingts personnes qui ont répondu à l’invitation des Amis de l’Étincelle, association de soutien au journal, pour la présentation d’une chronique mémorielle sur Boucau, débordant quelque peu sur Tarnos.

Le public formé d’anciens, mais aussi de nouveaux boucalais, intéressé a pu apprécier le pourquoi du détournement de l’Adour, le pourquoi de la création de Boucau, le pourquoi de l’installation des Forges de l’Adour.

Très attentifs, les auditeurs ont été sensibles aux anecdotes qui ont ponctué ce déroulé historique :
– Que ce soit la visite du Président de la République Sadi Carnot,
– que ce soit la construction mouvementée de l’église des Forges entre la direction des Forges et le Ministère des cultes,
– que ce soit l’évocation de la naissance du Boucau-Stade, devenu BTS, (Amicale Boucalaise au départ), avec plus tard l’acte de solidarité envers un joueur du club, atteint de tétraplégie à la suite d’un choc violent durant un match.
– Le public a découvert également que Boucau servait de terrain de jeux au début du siècle, aux Princes, Ducs et Duchesses, mais aussi à des généraux impériaux russes, avec les chasses à courre organisées dans les bois boucalais.
– La grève des ouvrières des forges en 1917 pour faire revenir leurs maris envoyés au front, tandis que la direction faisait venir des affectés spéciaux venus d’Alsace. Inspirée par ce fait historique, l’atelier théâtre du Centre Culturel et Social de Boucau-Tarnos créera en 1999, une pièce intitulée « Chez Rosette », pour raviver la mémoire.
– Cette solidarité entre le monde rural et le monde ouvrier entre le syndicat des forgerons et les petits métayers du bas-Adour, lesquels étaient jusqu’alors inorganisés, qui ont créé enfin, le premier syndicat en 1920.
– Les grèves de vingt et de trente, avec Boucau-Tarnos en état de siège, la création du Comité des Fêtes de la Gargale après cette dure période.

Vint ensuite l’anecdote de la clique boucalaise, qui après l’aubade du Jour de l’An 1933, alla remettre au bureau de bienfaisance de la commune, la somme recueillie pour le fond de chômage boucalais. Cela permit à Alain de faire découvrir ce chant récurant « aubadien » :
« Nous venons chercher les étrennes
Les étrennes du Premier de l’an
Fouillez dans vos poches et dans vos sacoches
Donnez-nous un franc et nous serons contents… »,
qui sera repris en cœur par l’assistance, heureuse de cette interactivité.

–  Fut évoquée aussi l’évolution des relations entre communistes et chrétiens depuis 1933, où le fronton, le jour de son inauguration et de son baptême par Monseigneur l’Évêque, fut « tagué ». Puis ce rappel d’un écrit d’André Moine : « L’amour du prochain, le service des autres. N’est-ce pas un fondement de la fraternité, d’une société pleinement humaine ?  Un guide, une espérance pour construire un avenir meilleur.
Après, en ce siècle, être passé de l’anathème au dialogue, ne faut-il pas passer à la coopération pour construire, ensemble, un avenir plus humain ? »

L’occupation et la Résistance à Boucau-Tarnos ne laisseront pas insensible une assistance très émue en la circonstance.
Les combats contre la fermeture des Forges terminèrent cette chronique avec cette note d’espoir : « Si l’horizon fait la lumière sur le présent, c’est parce que le passé éclaire l’avenir et que l’on évite à l’esprit de s’égarer dans les ténèbres ».

À l’issue de cette chronique, les participants, grâce aux tapas préparées généreusement par les Amis de l’Étincelle, et une urne pour recueillir des dons, ont participé activement à la poursuite de la diffusion du journal l’Étincelle.

Le public a apprécié cette soirée et le ton tout à la fois sérieux, sensible et sympathique de sa présentation par Alain Da Silva.
Les Amis de l’Étincelle ont été heureux de ce moment d’histoire parsemée d’humanisme, et montrent combien dans l’avenir, la solidarité, avec l’éducation, permettront de tarir les sources de guerriers fanatiques, que la misère et le désespoir rendent disponibles.

Beaucoup de personnes ont demandé s’il ne serait pas possible de faire un petit fascicule avec le texte de cette soirée, et se sont montrées très intéressées par une suite de chroniques boucalaises. À SUIVRE…

Merci à tous d’avoir contribué à cette émouvante et belle soirée.

Les Amis de l’Étincelle.