Nous avons été profondément touchés par la disparition de « Jeannot ». Le PCF représentait beaucoup pour lui. Toute une vie à militer, à mener des combats pour plus de justice, pour transformer ce monde cruel envers les plus faibles, à s’engager dans le collectif Militant fidèle, il a assumé toutes les responsabilités au sein de son organisation locale, a participé activement, élu de 1977 à 1989 à la vie du Conseil Municipal, sans jamais se mettre en avant plus que de raison.
Humble, discret, respectueux, mais toujours présent pour réfléchir, proposer et agir, il a contribué grandement à l’évolution du parti. Jeannot était un pilier de la maison. L’essentiel de nos activités se réalisaient avec et très souvent par Jeannot. Son analyse, sa critique, son point de vue, fort de son expérience étaient toujours déterminants.
Alors oui, aujourd’hui nous sommes orphelins, sans Jeannot ce ne sera plus pareil.
Il nous reste à apprécier le privilège d’avoir partagé tant de bons
moments, parfois dans la difficulté du combat politique, mais nous le
vivions avec passion. Quel bonheur de partager ses connaissances
culturelles immenses, l’histoire, la nature, la pèche, la cuisine, le
vin, la poésie, les chansons.
Pacifiste, humaniste, il a, dans son engagement pour la paix, pris une
part active dans l’association nationale des anciens combattants et de
la Résistance. Devoir de mémoire et militant déterminé pour la paix,
Jeannot a participé, bien malgré ses convictions à la guerre d’Algérie.
Il restera un exemple pour nous tous. Ses convictions communistes, il
les partageait et les faisait vivre au quotidien. Ce qui faisait de lui,
un homme généreux, respectueux et attentionné.
Nous partagions ces derniers temps, nos angoisses sur le climat ambiant
et l’évolution du monde ou le mot crise est devenu le qualificatif
usuel.
Après une vie complète dans l’engagement politique, adhérent de plus
de 50 ans au PCF, militant actif au sein de son syndicat CGT à la Poste,
après avoir participé à toutes les manifestations et actions, sans
exception, voir et vivre ce détricotage de tous les acquis sociaux et
les fondements du socle social de notre société, Jeannot, comme
beaucoup, ne le supportait pas.
Pour autant, pas de résignation, encore moins de renoncement, jusqu’au bout il relèvera le défi.
La vie continue, le combat continu, mais ce sera plus difficile sans Jeannot.
Encore une fois, nous apportons tout notre soutien à la famille et aux proches.